Le pisé est une technique de construction en terre crue, consistant à compacter de fines couches de terre humide et pulvérulente dans des coffrages rigides et stables. La terre, généralement exempte d’éléments végétaux, est damée couche par couche à l’aide d’un outil manuel ou mécanique appelé un pilon, un fouloir, une dame, un pisoir ou un pisou. Une fois damée, la terre forme un mur solide et cohérent, qui est décoffré immédiatement, révélant une texture et une couleur uniques. Ce procédé permet de réaliser des murs massifs et rectilignes, et grâce aux évolutions récentes des coffrages, des murs courbes sont également possibles.

Traditionnellement, la terre pour le pisé était extraite à proximité du chantier ou issue du décaissage pour réaliser une cave. Les dépôts glaciaires, comme ceux autour des Alpes, fournissent d’excellentes terres à pisé, véritables “bétons d’argile” prêts à l’emploi. Les terres plus fines peuvent aussi être utilisées, à condition de contenir peu d’argile pour éviter les fissurations lors du séchage. Depuis les années 1980, cette méthode a connu un renouveau mondial avec des avancées technologiques dans la préparation et l’acheminement de la terre, les coffrages et les outils de compactage, tout en respectant les principes des systèmes constructifs traditionnels.

La perspirance désigne la capacité d’un matériau à permettre l’élimination de la vapeur d’eau qu’il contient par évaporation à en surface. 

Un matériau perspirant absorbe l’excès d’humidité de l’air ambiant lorsque celui-ci est humide et la libère lorsque l’air s’assèche. Cette capacité contribue à réguler l’humidité intérieure, prévenant ainsi les problèmes de condensation, de moisissures, et de dégradation des matériaux. Un matériau perspirant favorise également un environnement intérieur sain en maintenant un taux d’humidité équilibré.