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Tiny house Article de blog

Tiny house et règlementation : où et comment l’installer…

Tiny house et règlementation :
où et comment l’installer ?

Tiny house

Créer une maison en version miniature, minimaliste, avec juste ce qu’il faut et rien de superflu… la poser sur un terrain en pleine nature et vivre simplement, de manière plus respectueuse de l’environnement.

Dit comme ça, ça fait rêver ! On pourrait même se dire : “Ok, parfait, un terrain perdu dans la nature, ça ne doit pas coûter trop cher, on pose la tiny house dessus, et ça fait une cabane de vacances !” 😍

En réalité, quand on se penche un peu plus sur la question, c’est loin d’être aussi simple. Je vais vous expliquer pourquoi.

I. Qu’est-ce qu’une tiny house ?

Une tiny house, ou « micro-maison », est une habitation de petite taille, souvent construite en bois et montée sur une remorque. Ce concept est né aux États-Unis et a depuis conquis de nombreux pays. La tiny house séduit par ses avantages écologiques et économiques, offrant une alternative à la maison traditionnelle.

Elle dispose d’un espace de vie optimisé, incluant une cuisine, une salle de bain, et un coin nuit parfois accessible via une mezzanine. Elle est conçue pour maximiser chaque mètre carré et répondre à des besoins de simplicité et de mobilité, tout en limitant l’impact environnemental.

II. Quelle autorisation d’urbanisme est nécessaire pour une tiny house ?

L’autorisation d’urbanisme va dépendre de plusieurs critères :

– le régime juridique : si la tiny house constitue un habitat permanent (”résidence démontable constituant l’habitat permanent”) ou si elle est considérée comme une caravane (si elle peut être déplacée à tout moment)

– sa surface : les seuils importants sont 5m² et 20m²

Dans le cas d’un habitat permanent :

Il faudra respecter le PLU et le droit de la construction. Le terrain devra donc être constructible, entre 5 et 20m² il faudra une déclaration préalable, et au-delà de 20m² un permis de construire.

Dans le cas d’une habitation légère de loisir
(si elle peut être déplacée) :

La tiny house sera considérée comme une caravane si elle est homologuée pour circuler sur la route. Dans ce cas, elle pourra être installée partout où ce n’est pas interdit dans le PLU. 

Attention, il est interdit d’installer des caravanes dans les zones où le camping est interdit et le Code de l’urbanisme interdit également l’installation de caravanes dans les bois et forêts. Au-delà de 3 mois d’installation, il vous faudra également une déclaration préalable

Elle peut aussi être considérée comme “résidence mobile de loisir” (non homologuée pour la route). Dans ce cas, elle ne peut être installée que dans des lieux expressément autorisés par la réglementation :

– les parcs résidentiels de loisirs

– les villages vacances

– les terrains de camping

III. Quelle autorisation d’urbanisme est nécessaire pour plusieurs tiny houses ?

Si vous souhaitez installer plusieurs tiny houses sur un terrain, la réglementation varie en fonction de la surface totale :

– Si la surface de plancher créée est inférieure ou égale à 40 m², une déclaration préalable est nécessaire.

– Si la surface de plancher dépasse 40 m², un permis d’aménager est requis.

 

Cette règle (article R. 421-23 du code de l’urbanisme) s’applique que ce soit pour un projet de parc résidentiel, de terrain de camping, ou tout autre usage collectif.

IV. à quel endroit peut-on installer
une tiny house ?

Vous l’avez compris, l’endroit où vous pouvez installer votre tiny house va dépendre de son statut juridique.

Faites donc bien attention aux critères auxquels elle doit répondre en fonction de l’endroit où vous voulez l’installer :

Sur un terrain constructible : Si la tiny house est un habitat permanent, elle doit respecter le règlement de la zone définie dans le PLU.

Sur un terrain non constructible : Si la tiny house est considérée comme une caravane, elle peut être installée temporairement (moins de trois mois) sur un terrain privé, à condition que cela ne soit pas expressément interdit.

Dans les zones spécifiques : Si elle est considérée comme résidence mobile de loisir, elle ne peut être installée que dans les zones autorisées par la réglementation, comme les parcs résidentiels de loisirs, les campings, etc.

V. Quelles sont les dimensions maximales
d’une tiny house ?

Pour être transportée sur une remorque, une tiny house doit respecter certaines dimensions strictes :

Longueur :

La longueur de la tiny house elle-même ne doit pas dépasser 12 mètres. La longueur totale, avec le véhicule tracteur et la remorque, ne doit pas excéder 18 mètres.

Gardez également à l’esprit que plus la tiny house est longue, plus elle sera lourde, ce qui peut avoir un impact sur la capacité de remorquage et les autorisations nécessaires.

Largeur :

La largeur maximale d’une tiny house est de 2,55 mètres. Dépasser cette limite rendrait son transport plus compliqué et nécessiterait des autorisations spécifiques.

Hauteur :

Il n’existe pas de limite légale concernant la hauteur d’une tiny house. Cependant, les routes sont généralement conçues pour accueillir des véhicules ne dépassant pas 4,30 mètres de hauteur. Si vous dépassez cette hauteur, vous risquez de rencontrer des obstacles tels que des ponts ou des tunnels. Il est donc conseillé de maintenir une hauteur maximale de 4 mètres afin d’éviter des complications supplémentaires lors de vos déplacements.

Poids :

Le poids total de la tiny house (incluant la remorque) doit être pris en compte en fonction du PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) de la remorque, du poids du véhicule tracteur et du type de permis de conduire que vous possédez. Le permis B suffit pour une remoque pesant jusqu’à 750kg, ou un total remorque + véhicule jusqu’à 3500kg.

Conclusion

L’habitat en tiny house est une véritable alternative, mais qui reste dépendante du cadre législatif. Soyez donc bien informés, prenez le temps de vérifier les règles applicables, entourez-vous des bonnes personnes et vous pourrez alors savourer le minimalisme qu’offre cette petite maison sur roues.

Evie Lanthelme

Architecte à Chambéry
Architecte hôtel Savoie

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Tavaillon Alpes Article de blog

Redécouvrir le Tavaillon : un savoir-faire Alpin

Redécouvrir le Tavaillon :
un savoir-faire Alpin

Tavaillon Alpes

Pendant mes vacances cet été, lors d’une randonnée au détour d’un sentier, je suis tombée sur une superbe bâtisse (juste à côté du monastère de la Grande Chartreuse). Ce qui m’a immédiatement frappée, c’est son énorme toit couvert de tuiles de bois (le tavaillon). 

Intriguée par cette technique de couverture traditionnelle des Alpes, je me suis penchée sur son histoire et ses secrets. Dans mes recherches, j’ai trouvé un reportage fascinant que je vous partage à la fin de cet article.

Installez-vous confortablement, et laissez-moi vous raconter cette technique passionnante !

I. Tavaillon ou Tavillon ?

Ces deux noms désignent, vous vous en doutez, la même technique. En Suisse, on parle de “tavillon” tandis qu’en France, le terme utilisé est “tavaillon”.

Cette technique ancienne de couverture en bois est solidement ancrée dans l’histoire de l’architecture alpine. Les bardeaux les plus vieux ont été retrouvés dans le lac de Neuchâtel datent de 2500 av. J.-C. !

Dans le reportage, on apprend aussi que les toits avaient, selon la région, une fonction encore plus importante que se protéger : récupérer l’eau. En effet, dans le Jura, les toits étaient souvent énormes pour récolter l’eau, avec de grands chéneaux menant à des citernes. Avant même de construire la maison, il fallait s’assurer d’avoir un approvisionnement en eau fiable et la toiture pouvait ainsi être construite avant le reste du bâtiment.

II. Comment Travaille un Tavillonneur ?

Le processus commence par le choix du bon bois : idéalement un épicéa avec un fût élancé et un tronc lisse. Les tavillonneurs collaborent étroitement avec les gardes forestiers pour sélectionner les arbres à récolter. Ils vont avec eux dans la forêt à la fin de l’été pour marquer les arbres qui les intéressent, puis, à l’automne, quand la sève est redescendue, les arbres sont récoltés.

En hiver, les tavaillons sont fabriqués dans l’atelier : le bois est fendu à l’aide d’un départoir (qui ressemble à une petite hache) et d’un maillet en bois. Le bois doit être fendu, et non scié, le départoir est posé sur le bois et enfoncé, dans le sens du fil à l’aide du maillet. 

Allez regarder la vidéo à 17”03, on entend le bois craquer en se séparant, c’est très satisfaisant !

Choix du bois

Le tavillonneur et le garde forestier (extrait reportage)

Le tavillonneur fend le bois (extrait reportage)

Au printemps, quand tous les tavaillons sont prêts, commence la phase de chantiers. Le tavillonneur pose les bardeaux sur les toitures ou façades du mois d’avril à novembre. Chaque tavaillon est posé à la main, un à un. Leur petite taille permet de parfaitement s’adapter à la forme du toit.

Le tavillonneur du reportage dit cette phrase qui m’a touchée (7”54) : “il faut avoir les yeux au bout des doigts pour sentir la matière pour faire ce travail”.

III. Pose et Longévité

La pose des tavaillons est un processus minutieux et précis. Les plaques de bois sont clouées les unes sur les autres en couches superposées. Chaque tavaillon fait entre 5 et 7 mm et est recouvert 3 fois en latéral et 4 fois en vertical, formant une couverture d’environ 10 à 12 cm d’épaisseur.

Toit en tavaillons

La pose des tavaillons sur le toit (extrait reportage)

Tavaillon cloué

Les tavaillons sont cloués (extrait reportage)

Cette méthode assure une excellente protection contre les intempéries. Le bois est aussi un matériau avec un bien meilleur déphasage que la terre cuite de nos tuiles (temps que met la chaleur à se propager d’un côté à l’autre du matériau).

Un toit en tavaillons dure en moyenne 40 ans, et lorsqu’ils sont posés à la verticale sur une façade, ils peuvent atteindre une longévité de 100 ans.

La robustesse et la durabilité des tavaillons en font un choix privilégié, même dans les constructions modernes. Chaque toit en tavaillons perpétue un savoir-faire ancestral, tout en offrant une performance fiable et durable.

IV. Le tavaillon En Architecture Traditionnelle et Contemporaine

Bien que le tavaillon soit une technique ancestrale, il connaît aujourd’hui un renouveau dans l’architecture contemporaine. Des projets modernes intègrent cette méthode traditionnelle pour allier charme rustique et exigences contemporaines. Comme on le disais juste avant, il peut être placé à la fois en toiture et en façade : on voit même des projets contemporains dans lesquels il utilisé seulement en façade.
Extension en bardeaux de chataigner – tristan brisard architecte

Sauna (norvege) – osloworks

Maison du parc du haut-jura – Tectoniques architectes

Maison en bardeaux – Stephan Maria Lang

Ces exemples démontrent que le tavaillon n’est pas seulement un vestige du passé, mais une technique vivante qui s’adapte et s’épanouit dans les projets modernes, apportant une touche authentique et durable aux constructions actuelles.

Conclusion

Le tavaillon est bien plus qu’une simple technique de couverture ; c’est un héritage culturel et un témoignage de savoir-faire artisanal qui continue de séduire par sa beauté et sa fonctionnalité. Que vous envisagiez de réhabiliter un bâtiment historique ou de créer un hébergement touristique unique, le tavaillon peut apporter une dimension authentique et durable à votre projet.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette technique ou avez un projet en tête, n’hésitez pas à me contacter. Je serais ravie de vous accompagner dans la réalisation de vos projets, en intégrant le charme intemporel du tavaillon à vos créations modernes.

Pour aller plus loin : 

Si vous avez 30 minutes devant vous et que vous êtes prêt(e)s à vous évader dans les Alpes Suisses, je vous recommande la vidéo “Secrets de tavillonneurs” (↙️ clic pour le lien) issue de l’émission “Passe-moi les jumelles” de la RTS 

Evie Lanthelme

Architecte à Chambéry
Architecte hôtel Savoie

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Hôtel types de chambres Article de blog

Les types de chambres dans un hôtel

Les types de chambres
en hôtellerie

Hôtel types de chambres
Lors de la conception d’un hôtel, particulièrement en réhabilitation où les murs existants imposent des contraintes, on se retrouve souvent avec des chambres de différentes tailles. L’objectif est alors de regrouper ces chambres par catégories de surface afin de proposer diverses prestations adaptées aux besoins des clients.

I. Les Catégories de chambres

En général, on distingue quatre grandes catégories de chambres dans un hôtel :

1. Les Chambres Standard
2. Les Junior-Suites
3. Les Suites
4. Les Appartements ou Suites Spéciales

3 types chambres hôtellerie

II. Les chambres standard

Les chambres standard représentent l’offre de base dans un hôtel. Ce sont les plus petites en termes de surface, mais elles sont optimisées pour offrir un confort maximum. Elles comprennent généralement une entrée avec placard, une salle de bain, et une chambre avec un lit double.

Dans les hôtels de luxe, ces chambres peuvent être désignées sous le nom de “chambre deluxe” ou “chambre supérieure”. Une variante courante consiste à remplacer le lit double par deux lits simples, formant ainsi une chambre “Twin”.


Les surfaces minimales des chambres varient en fonction de la classification de l’hôtel :

1 étoile : 10,5 m²
2 étoiles : 10,75 m²
3 étoiles : 13,5 m²
4 étoiles : 16,0 m²
5 étoiles : 24,0 m²

III. Les Junior suites

Les junior suites sont plus spacieuses que les chambres standard, mais plus compactes que les suites. Elles sont conçues pour inclure des prestations similaires à celles des suites dans une surface réduite.

Une junior suite typique comprend une entrée, une salle de bain, un placard ou un dressing, et soit une petite chambre avec un petit salon, soit une grande chambre avec un coin salon. Le canapé peut souvent se transformer en couchage supplémentaire, offrant ainsi une plus grande flexibilité.

IV. Les suites

Les suites sont les chambres les plus grandes et les plus luxueuses. 

Elles se composent généralement d’une entrée, souvent avec des sanitaires pour les visiteurs, un salon avec un coin bureau, et une grande chambre avec une salle de bain spacieuse. 

Dans les hôtels de luxe, la salle de bain peut inclure à la fois une douche et une baignoire, et parfois une fonction hammam.

V. Les Appartements ou Suites Spéciales

Les hôtels de luxe distinguent souvent une ou plusieurs suites par des caractéristiques spectaculaires, telles que la plus belle vue, une terrasse panoramique, ou une décoration spécifique. Ces suites portent généralement un nom propre, mettant en avant leur singularité et leur exclusivité.

Vi. Flexibilité de l'hôtel

Pour offrir plus de modularité, il est courant de créer des communications entre les chambres. 

En plaçant une porte entre les entrées d’une suite et d’une chambre ou d’une junior suite, les deux espaces peuvent être loués ensemble pour former un appartement, offrant ainsi une flexibilité maximale pour les familles ou les groupes.

Suite et chambre connectées

Conclusion

Que vous envisagiez de construire un nouvel hôtel ou de réhabiliter un bâtiment existant, il est essentiel de bien comprendre les différentes catégories de chambres et leurs prestations pour répondre aux attentes de vos clients. Si vous avez un projet d’hôtel ou d’hébergement touristique, n’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement sur mesure et une expertise adaptée à vos besoins.

Pour aller plus loin : 

Evie Lanthelme

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Pisé enduit ciment Article de blog

Murs en pisé, Enduit ciment = danger

Murs en pisé,
Enduit ciment = danger

Pisé enduit ciment

Le pisé est un matériau de construction ancien, prisé pour sa durabilité et ses propriétés écologiques. Cependant, même dans les régions où il a été très utilisé depuis longtemps, la méconnaissance de ses caractéristiques peut amener à des désordres. 

Par exemple, la présence d’eau dans un mur en pisé peut gravement l’endommager et compromettre son intégrité structurelle. 

Cet article explore les dangers de l’humidité pour les maisons en pisé et offre des conseils pratiques pour les propriétaires afin de protéger leurs bâtiments.

I. Comportement du pisé à l’eau

Le pisé possède une capacité hygroscopique élevée, ce qui lui permet d’absorber et d’évacuer l’humidité efficacement. 

Cette propriété, appelée perspiration insensible, dépend de la porosité du matériau. Les murs en pisé peuvent gérer l’humidité, à condition que les parois puissent évaporer l’excès d’eau. 

Pour cela, il est crucial de choisir des traitements de surface adaptés qui permettent cette évaporation.

II. Problèmes d'humidité et leurs causes

Comme le dit l’adage “Bon chapeau, bonnes bottes”, il faut protéger les murs en pisé de l’eau, qu’elle vienne du ciel ou du sol !

Bon chapeau bonnes bottes

Photos prises sur la commune de Jaillans (26300)

Remontées capillaires

Les remontées capillaires se produisent lorsque l’humidité du sol remonte dans les murs par capillarité. 

Un soubassement adéquat, composé de matériaux non capillaires ou surmonté d’une barrière capillaire, est essentiel pour protéger le pisé. Ce soubassement doit permettre l’évaporation naturelle de l’humidité.

Eau sur les surfaces verticales

Le rejaillissement et le ruissellement peuvent apporter de l’eau aux murs, causant érosion et accumulation d’humidité. Des systèmes de protection tels que des plinthes, bavettes, ou soubassements sont nécessaires pour éviter ces problèmes, surtout en cas de lavage des sols ou de fortes pluies.

Arrosage direct

Un arrosage occasionnel ne pose pas de problème pour le pisé, mais un arrosage fréquent est nocif, le mur doit avoir le temps de sécher. Les couvertures doivent évacuer l’eau loin du mur, et il est préférable d’éviter les irrégularités de surface pour prévenir la stagnation de l’eau.

Gel

Le gel de l’eau à l’intérieur des murs en pisé provoque une perte de cohésion et des gonflements. Il est donc d’autant plus important de protéger le pisé de l’eau dans les régions sujettes au gel.

III. Dangers des enduits et isolants non respirants

Lorsqu’un enduit non respirant (enduit ciment par exemple) est appliqué, le mur ne pourra pas évacuer l’humidité des remontées capillaires. Le surplus d’humidité délite alors le pisé derrière l’enduit qui, lui, reste en place, cachant le phénomène, ce qui peut retarder le diagnostic. 

Enduit chaux pisé

Photos prises sur la commune de Jaillans (26300)

Si en plus, dans le cadre d’une rénovation, un isolant non respirant est posé en intérieur, le mur ne pourra plus respirer ni d’un côté ni de l’autre. 

Les matériaux contre-indiqués pour le pisé :

– Les isolants de synthèse (polystyrène, polyuréthane)

– Les isolants minéraux (laine de verre, laine de roche)

– Les enduits étanches (RPE, ciment)

– Les finitions intérieures étanches (papiers peints plastifiés)

IV. Bonnes pratiques pour la préservation des murs en pisé

Pour laisser la terre respirer, il est primordial d’utiliser des matériaux perspirants

L’enduit extérieur peut être à base de chaux, il peut également ne pas y avoir d’enduit du tout. En tout cas, d’autant plus si une isolation par l’intérieur est prévue, il est préférable de déposer les enduits ciments, surtout en pieds de mur pour limiter les dégâts liés à l’eau.

 

Isolants adaptés au pisé : 

– laine de bois,

– laine de chanvre,

– métisse,

– ouate de cellulose,

– paille,

– …

Conclusion

En résumé, bien que le pisé soit un matériau de construction robuste et écologique, il nécessite une gestion attentive de l’humidité pour rester en bon état. La conception d’un projet de rénovation sur un bâti en pisé nécessite l’appui de professionnels expérimentés avec ce matériau.  

Evie Lanthelme

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Hébergement touristique Chambéry Article de blog

Chambres d’hôtes, gîtes, auberge : hébergement touristique ou ERP…

Chambres d’hôtes, gîtes, auberge : hébergement touristique ou ERP ?

Hébergement touristique Chambéry
Vous souhaitez développer un revenu complémentaire en vous lançant dans l’hébergement de touristes ? Lorsqu’on envisage de créer un hébergement touristique, il est essentiel de bien comprendre les différentes options disponibles, chacune ayant ses propres caractéristiques, obligations et avantages. Les principaux types d’hébergement incluent les chambres d’hôtes, les meublés de tourisme, et les habitations légères de loisir (HLL). Cet article explore ces options, détaille les obligations associées à chacune, et explique la frontière entre un hébergement standard et un établissement recevant du public (ERP), avec les contraintes supplémentaires que cela implique.

I. Les Chambres d'Hôtes

Les chambres d’hôtes sont des chambres meublées situées chez l’habitant, destinées à accueillir des touristes pour une ou plusieurs nuitées.

Obligations et Contraintes :

  • Présence du Propriétaire : Le propriétaire doit être présent sur les lieux et accueillir les clients.
  • Services Inclus : La location inclut la nuitée, la fourniture du linge de maison et le petit-déjeuner.
  • Réglementation : Doit respecter les normes d’hygiène et de sécurité compris dans le code de la construction et de l’habitation et dans le règlement sanitaire du département.
  • Classement : Pas de classement officiel mais il existe des labels qui proposent un classement en “épis” ou en “clés”.

Avantages :

  • Interaction personnelle avec les clients.
  • Moins de formalités administratives par rapport aux structures plus grandes.

II. Les Meublés de Tourisme ou Gîtes

Les meublés de tourisme sont des logements meublés mis en location pour une clientèle de passage, sans que le propriétaire soit présent.

Obligations et Contraintes :

  • Indépendance : Le logement est totalement indépendant.
  • Classement : Peut être classé selon un système d’étoiles officiel (Arrêté du 2 août 2010).
  • Déclaration : Doit être déclaré en mairie et respecter certaines obligations fiscales.

Avantages :

  • Flexibilité pour les séjours de courte ou longue durée.
  • Potentiel de classement en étoiles pour attirer une clientèle spécifique.

III. Les Habitations Légères de Loisir (HLL)

Les HLL sont des constructions légères, démontables ou transportables, destinées à une occupation temporaire ou saisonnière. On les retrouve souvent dans les hébergements touristiques dits “insolites”, comme des cabanes, des roulottes ou des yourtes.

Obligations et Contraintes :

  • Structure : Doit être légère et mobile, souvent située dans des zones de loisirs.
  • Réglementation : Soumise à des normes spécifiques de construction et de sécurité.

Avantages :

  • Flexibilité et mobilité.
  • Idéales pour les sites touristiques saisonniers.

IV. La Limite Entre Hébergement Touristique et ERP

La distinction entre un hébergement touristique standard et un ERP (établissement recevant du public) dépend principalement de la capacité d’accueil et des services proposés. 

Pour ne pas être considéré comme un ERP, l’établissement est limité à 5 chambres et à 15 personnes maximum (Au-delà, l’exploitant de la chambre d’hôte doit se conformer à la réglementation des hôtels et des établissements recevant du public).

Requalification en ERP :

  • Capacité : Si l’hébergement dépasse 15 personnes ou 5 chambres, il est soumis aux normes des ERP.
  • Activités : Ajouter des services comme un restaurant ou organiser des événements (mariages, réceptions) peut requalifier l’hébergement en ERP.
  • Réglementation ERP : Doit respecter des normes strictes en matière de sécurité incendie et d’accessibilité.

Contraintes en devenant un ERP :

  • Sécurité Incendie : Installation de systèmes de sécurité spécifiques, nombre de sorties de secours minimums requis, contraintes spatiales liées à l’évacuation du public.
  • Accessibilité : Adaptation des installations pour les personnes handicapées, contraintes spatiales liées à l’accessibilité.
  • Responsabilité Légale : Que le bâtiment soit déclaré en ERP ou non, en cas de non-conformité, l’exploitant peut être tenu pénalement responsable en cas d’accident.

Conclusion

Choisir le type d’hébergement touristique à créer implique de comprendre les spécificités et les obligations de chaque option. 

Que vous optiez pour une chambre d’hôtes, un meublé de tourisme ou une habitation légère de loisir, il est crucial de respecter les réglementations en vigueur. Si votre projet dépasse certaines limites en termes de capacité ou de services, vous devrez vous conformer aux normes des ERP, avec toutes les contraintes que cela implique. 

Pour vous assurer que votre projet soit conforme et bien pensé, envisagez de faire appel à un architecte qui pourra vous accompagner et accélérer le processus de mise en œuvre.

Evie Lanthelme

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Location meublée Article de blog

Location meublée : bien agencer son appartement

Location meublée : bien agencer son appartement

Location meublée

Lorsqu’il s’agit d’attirer des locataires dans son appartement, l’aménagement joue un rôle crucial. Voici un guide des différentes pistes pour rendre votre appartement plus agréable et donner envie aux locataires.

I. Optimisation de l'Aménagement

En tant qu’architecte, la première chose que je regarde dans un appartement, c’est si l’aménagement intérieur peut être optimisé.

Avec un bon aménagement, même un petit appartement peut être très confortable.

Ça peut parfois passer par l’abattement d’une cloison, l’inversion de la cuisine et de la salle de bain, la création d’une verrière, la création d’une mezzanine… Tout dépend de la disposition initiale ! 

II. Modifications d'Architecture d'Intérieur

Pour des budgets plus restreints, il est possible d’améliorer l’appartement sans casser de cloisons. 

Cela peut aller de refaire la peinture à la rénovation complète de la cuisine ou de la salle de bain, en fonction de ce qui fera le plus d’effet. 

Chaque transformation contribue à moderniser l’appartement et à séduire les locataires potentiels.

III. Luminosité et Sens de l'Espace

Pour créer une ambiance lumineuse et agrandir visuellement l’espace, je vous recommande d’utiliser plutôt des couleurs claires et des tons neutres. 

Pour donner un peu de peps, vous pouvez jouer sur des éléments de déco plus colorés (des coussins ou des rideaux par exemple) qui pourront facilement être mis de côté par le locataire si ce n’est pas à son goût.

Pour un appartement plus lumineux, travaillez aussi sur différentes sources d’éclairage : il peut y en avoir une principale par pièce et des secondaires avec une lumière plus chaude pour un éclairage d’ambiance. 

Vous pouvez aussi mettre des miroirs : ils aident pour la luminosité et donnent une perception plus grande de l’espace.

IV. Rangements sur Mesure

Avoir de nombreux rangements est une caractéristique très recherchée par les locataires. 

Une chambre avec un dressing encastré évite qu’un meuble réduise la perception d’espace dans la pièce. Une bibliothèque sur mesure dans le salon donne tout de suite une meilleure impression.

Les rangements bien pensés sont un élément clé pour faciliter la vie quotidienne des locataires. Opter pour des solutions sur mesure permet d’optimiser chaque centimètre carré, ajoutant ainsi de la valeur à l’appartement et satisfaisant les besoins des résidents.

Bon à savoir :

Si vous choisissez de louer votre appartement meublé, il existe une liste des meubles et équipements à retrouver au minimum :

– Literie avec couette ou couverture
– Volets ou rideaux dans les chambres
– Plaques de cuisson
– Four ou four à micro-onde
– Réfrigérateur
– Congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur
– Vaisselle (suffisamment pour prendre les repas)
– Ustensiles de cuisine
– Table
– Sièges
– Étagères de rangement
– Luminaires
– Aspirateur et/ou balai et serpillière.

Conclusion

En résumé, je dirais que si vous souhaitez investir dans votre appartement, il peut être intéressant de repenser l’aménagement global, de refaire la cuisine ou la salle de bain. 

Si vous souhaitez lui donner un plus haut standing, des meubles sur mesures feront grande impression. Et si vous souhaitez y mettre moins d’argent, une peinture bien choisie avec quelques touches de déco peuvent déjà améliorer l’impression des locataires à la visite.

Si vous hésitez sur la quantité de travaux à faire ou si vous vous demandez si l’appartement serait mieux en l’aménageant autrement, vous pouvez me demander une visite conseil.  Je viendrai vous voir, vous ferai des suggestions et pourrait vous donner un ordre d’idée du budget nécessaire !

Evie Lanthelme

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Construire dans son jardin Article de blog

Construire dans son jardin : une solution résiliente et…

Construire dans son jardin :
Une solution résiliente et durable

Construire dans son jardin

Aujourd’hui, je veux vous parler d’une idée qui m’intéresse beaucoup ces derniers temps : le “build in my back yard”. C’est une approche qui consiste à construire ou faire des extensions dans des zones déjà urbanisées, plutôt que de créer de nouvelles constructions dans des zones vierges ou naturelles. 

Ça vous dit quelque chose ?

Les avantages de construire dans son jardin

Imaginez un peu : vous avez un bout de terrain ou un jardin que vous n’utilisez pas et vous vous demandez quoi en faire. 

Et si je vous disais que vous pourriez utiliser cet espace pour agrandir votre maison, construire un nouvel appartement à louer, ou même aménager un petit espace de coworking pour travailler tranquillement ? 

C’est ça, le “build in my backyard”. C’est une bonne manière d’utiliser efficacement l’espace que vous avez déjà, tout en contribuant à la densification douce de la ville et en préservant les terres agricoles et naturelles.

Plusieurs initiatives existent dans ce sens. Pour n’en citer que deux, vous pouvez aller voir l’entreprise Villes Vivantes, qui a décliné le concept en l’appelant BIMBY pour “beauty in my back yard” (cliquez sur le lien pour voir la page), et aussi l’entreprise Iudo, dont j’avais vu il y a un moment déjà l’exposition “Transformations pavillonnaires” au Pavillon de l’Arsenal à Paris.

Ce qui est intéressant avec notamment ces deux exemples, c’est de montrer que la densification douce ne veut pas seulement dire “faire une extension d’une maison” mais ça peut aussi bien être “transformer une maison en petit immeuble”, “créer une maison supplémentaire à louer”, “anticiper sa retraite et prévoir un revenu complémentaire”…

Emma Saintonge Pavillon de l'arsenal

Exemple de projet que ça donne : Une extension et surélévation de maison à Arcueil, par Emma Saintonge (Allez voir le projet sur son site ici)

Les impacts environnementaux et la durabilité

Maintenant, parlons un peu d’environnement. En construisant dans votre propre jardin, vous réduisez la pression sur les terres vierges et vous limitez l’empreinte écologique de votre projet : vous créez de la capacité de logement supplémentaire sans étalement urbain !

Vous contribuez à l’attractivité de votre ville en permettant à des familles de s’y installer, ou en permettant le maintien à domicile des personnes âgées.

Et puis, être plus proche des services et des transports en commun réduit aussi l’empreinte carbone en limitant les déplacements en voiture.

À l’heure du ZAN (Zéro Artificialisation Nette), ça me parait des avantages essentiels !

Erwan Bonduelle Agrandissement

Autre exemple de projet que ça donne : Réaménagement d’une maison pour créer 2 appartements en plus aux Lilas, par Erwan Bonduelle (Allez voir le projet sur son site ici).

Les défis à relever

Évidemment, tout n’est pas rose. Il y a des défis à relever, de la définition claire du programme à l’intégration du projet dans le cadre règlementaire. Mais ne vous inquiétez pas, il existe des solutions. Par exemple, faire appel à un architecte peut vous aider à comprendre les règles qui s’appliquent à votre terrain et à concevoir un projet qui répond à vos besoins.

Pour conclure, le “build in my backyard” n’est pas seulement une stratégie immobilière et patrimoniale, c’est aussi une solution résiliente et durable pour construire l’avenir de nos villes. 

En utilisant efficacement l’espace que nous avons déjà, en conjuguant respect de l’identité du quartier et densification, adapter le tissu pavillonnaire permet aux propriétaires retraités d’envisager un avenir serein dans leur maison tout en permettant à des familles d’accéder à un logement en ville.

Alors, prêts à construire dans votre jardin ?

Evie Lanthelme

Architecte à Chambéry
Architecte hôtel Savoie

Architecte à Chambéry, Savoie

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Architecte intérieur extérieur Article de blog

Architecte … d’intérieur ou d’extérieur ?

Architecte ...
D'intérieur ou d'extérieur ?

Architecte intérieur extérieur

Quand je dis que je suis architecte, on me demande souvent si je suis architecte d’intérieur ou d’extérieur. J’ai tendance à répondre “architecte tout court”, mais en réalité, je suis “architecte DE HMONP”.

Avouez que dit comme ça, c’est un peu moins parlant… mais être architecte “tout court” ne se limite pas à l’extérieur, au contraire !

Voyons ensemble les nuances.

Qu’est ce qu’un architecte DE HMONP ?

Après cinq années d’études dans une École Nationale Supérieure d’Architecture française, on obtient le titre d’Architecte DE, soit “Diplômé d’état”. Avec une année supplémentaire, on devient Architecte DE HMONP signifiant “Diplômé d’État et Habilité à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre”.

Le titre d’”architecte” est protégé : seules les personnes inscrites à l’ordre des architectes (et assurées) ont le droit de le porter.

Un architecte HMONP peut s’inscrire à l’Ordre des Architectes pour porter le titre. Cela implique alors qu’il respecte le code de déontologie, qu’il est solidement assuré et qu’il a l’obligation de se former en continu.

Quelle différence entre un architecte DE HMONP et architecte DPLG ?

Passons au mystérieux DPLG. C’est l’acronyme de “diplômé par le gouvernement”.

En termes simples, c’est équivalent à un architecte DE HMONP. Le sigle a évolué suite à une réforme universitaire en 2007, mais concrètement, cela n’a aucune incidence pour vous, cher client, ou pour le professionnel qui élabore les plans.

Quelle différence avec un architecte d’intérieur ?

Les architectes DPLG ou HMONP sont aussi architectes d’intérieur.

Leur domaine d’expertise est plus large, ils peuvent tout autant faire des projets d’aménagement intérieur, dessiner des meubles sur mesure, que dessiner un bâtiment de logements complets, un hôtel ou un bâtiment de bureaux par exemple.

Les architectes d’intérieur, en revanche, peuvent faire des projets d’aménagement intérieur, mais ne s’aventurent pas dans la construction de bâtiments complets, ni ne peuvent signer un permis de construire lorsqu’un architecte est nécessaire. Ils ne peuvent pas être inscrits à l’Ordre des Architectes.

En conclusion,

Le choix entre un architecte DE HMONP, un architecte DPLG, ou un architecte d’intérieur dépend de la nature de votre projet.

Les architectes DE HMONP et DPLG offrent une expertise complète, englobant à la fois la conception intérieure et la réalisation des bâtiments, tandis que les architectes d’intérieur se limitent à l’aménagement intérieur.

Lors de votre sélection, évaluez soigneusement l’envergure de votre projet et assurez-vous que l’architecte choisi possède les compétences adaptées à vos besoins spécifiques. 

Que vous préfériez la polyvalence des architectes DE HMONP et DPLG ou la spécialisation des architectes d’intérieur, l’essentiel est de collaborer avec un professionnel dont l’expertise correspond à vos besoins.

Evie Lanthelme

Architecte à Chambéry
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Plan local d'urbanisme Article de blog

Plan Local d’Urbanisme : Quelles règles pour votre terrain…

Plan Local d’Urbanisme :
Quelles règles pour votre terrain ?

Le PLU, pour Plan Local d’Urbanisme, est un document de planification d’urbanisme à l’échelle communale. Il peut également être à l’échelle inter-communale et sera alors appelé “PLUi” pour “Plan Local d’Urbanisme Inter-communal”.

Un PLU est composé de plusieurs documents qui montrent les volontés d’évolution d’aménagement urbain de la commune, la réglementation à respecter pour construire selon différentes zones (Urbaines, Agricoles, Naturelles …), les risques qui peuvent être présents sur le territoire, etc.

Lorsqu’une commune n’est pas couverte par un PLU, c’est le RNU (Règlement National d’Urbanisme) qui s’applique.

Comment obtenir le PLU d’une commune ?

Le PLU d’une commune peut en général être trouvé sur le site de la commune ou par le biais du site geoportail-urbanisme.gouv.fr.

Si vous ne trouvez pas les informations, vous pouvez les demander au service urbanisme de la commune en question ou vous faire aider par un architecte.

Comment lire un PLU ?

Un PLU (ou PLUi) est constitué de différents éléments :

  • Rapport de présentation
  • Projet d’aménagement et de développement durable (PADD)
  • Orientations d’aménagement et de programmation (OAP)
  • Plan de zonage et documents graphiques
  • Règlement (dispositions générales et spécifiques à chaque zone)
  • Annexes (Servitudes d’utilité publiques, Plan de prévention des risques, Droit de préemption urbain, plan des réseaux d’eau et d’assainissement, etc.)

Les règles qui régissent vos droits à construire se situent principalement dans la partie “Règlement” (attention, d’autres règles des annexes seront aussi à appliquer selon votre cas et votre situation).

Le règlement du PLU est constitué d’une partie “dispositions communes”, puis des dispositions applicables à chaque zone présente sur la commune.

La répartition des articles au sein de ces zones peut varier selon les communes, mais on retrouve généralement les mêmes sujets.

 

En voici deux exemples :

Les articles du PLU de Paris sont classés comme suit :

Art. 1 – Occupations et utilisations du sol interdites

Art. 2 – Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

Art. 3 – Conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et conditions d’accès aux voies ouvertes au public

Art. 4 – Conditions de desserte des terrains par les réseaux

Art. 5 – Superficie minimale des terrains constructibles

Art. 6 – Implantation des constructions par rapport aux voies

Art. 7 – Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

Art. 8 – Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur un même terrain

Art. 9 – Empreinte au sol des constructions

Art.10 – Hauteur maximale des constructions

Art. 11 – Aspect extérieur des constructions et aménagement de leurs abords, protection des immeubles et éléments de paysage

Art. 12 – Obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’aires de stationnement

Art. 13 – Espaces libres et plantations, végétalisation du bâti

Art. 14 – Règles de densité

Art. 15 – Performances énergétiques et environnementales

Les articles du PLUi du Grand Chambéry sont classés comme suit :

Art. 1 – Destinations et sous destinations interdites et autorisées sous condition

Art. 2 – Interdiction et limitation de certains usages, affectations des sols et types d’activités

Art. 3 – Mixité fonctionnelle et sociale

Art. 4 – Volumétrie et implantation des constructions

Art. 5 – Qualité architecturale, urbaine, paysagère et environnementale

Art. 6 – Traitement environnemental et paysager des espaces non bâtis et abords des constructions

Art. 7 – Stationnement

Art. 8 – Desserte par les voies publiques ou privées

Art. 9 – Desserte par les réseaux

 

Pour être sûr de bien interpréter un article, il est utile de se référer aux définitions (que l’on peut en général retrouver au début du règlement). En effet, la notion de “Hauteur” d’un bâtiment, par exemple, peut varier d’une commune à l’autre (le point bas peut être le sol avant ou après travaux, le point haut peut être l’égout ou le faitage).

Comment savoir quelles règles du PLU s’appliquent à mon terrain ?

Le premier réflexe, pour savoir quelles règles s’appliquent, est de regarder le “plan de zonage”.

Vous pouvez parfois le trouver dans un dossier regroupant les “documents graphiques”. Le plan de zonage montre l’ensemble de la commune et délimite des zones selon leur affectation et leur densité de construction.

Zonage PLUi Chambéry
Extrait du plan de zonage de Chambéry

Une fois que vous avez ouvert le plan de zonage, repérez votre terrain et identifiez dans quelle zone il se situe.

Armés du nom de la zone (ça peut être des lettres, comme UD ou UDb, ou il peut aussi y avoir des chiffres), ouvrez le “Règlement” du PLU.

Dans le règlement, se référer aux dispositions communes (qui s’appliquent à toutes les zones) et aux dispositions de la zone de votre terrain (dispositions liées à la spécificité de votre zone).

Les articles qui risquent le plus de contraindre votre projet sont ceux concernant le volume de construction (hauteur maximale, retraits, implantation au sol, espace libre), la qualité architecturale (possibilité de mettre tel ou tel matériau en façade ou toiture par exemple) et les obligations de stationnement.

Bon à savoir : Les PLU évoluent régulièrement, attention à bien regarder celui qui est effectif au moment de votre projet.

En conclusion,

J’espère que cet article vous aidera à mieux vous y retrouver dans la lecture du PLU.

Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’un architecte pour vous guider, vous pouvez me contacter en écrivant à : contact@lanthelme-architecture.com

Evie Lanthelme

Architecte à Chambéry
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Permis de construire architecte Article de blog

Permis de construire : Pour qui et dans quel…

Permis de construire :
Pour qui & dans quel cas ?

Permis de construire architecte

Le permis de construire est un passage incontournable pour donner vie à votre projet. Délivré par la mairie, il ouvre les portes à la réalisation de la maison de vos rêves. Cependant, face à la diversité des projets et des règles d’urbanisme, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver.

Dans cet article, nous démystifions le permis de construire, vous indiquant dans quels cas il est nécessaire, de quels éléments vous avez besoin pour constituer votre dossier et comment faire appel à un architecte vous fera gagner en temps et en qualité de vie.

Permis de construire ou déclaration préalable ?

Le permis de construire, délivré par la mairie, est une autorisation indispensable avant d’entreprendre la construction d’un bâtiment ou certains travaux sur une construction existante.

Pour des particuliers et selon vos souhaits de projets, vous pourriez avoir besoin soit d’un permis de construire, soit d’une déclaration préalable : mais alors, comment savoir quelle demande déposer en mairie ?

Les travaux qui nécessitent une DP (Déclaration préalable)

  • Construction d’une maison de moins de 20m²
  • Agrandissement compris entre 5 et 40m² (hors secteur protégé)
  • Agrandissement inférieur ou égal à 20m² en secteur protégé
  • Modification de l’aspect extérieur du bâtiment (création ou modification de fenêtres, de façade, de toiture, etc)
  • Changement de destination
  • Construction d’une piscine de moins de 10m² en secteur protégé, ou de plus de 10m² hors secteur protégé (avec abri jusqu’à 1m80 de haut)
  • Ajout d’un abri sur une piscine existante (de plus de 1m80 de haut)
  • Construction d’une terrasse surélevée de moins de 40m² (hors secteur protégé). En secteur protégé, elle est nécessaire même pour une terrasse de plain-pied
  • Installation d’une serre d’une surface comprise entre 5m² et 2 000 m² (hors secteur protégé sur un terrain de maison individuelle), en secteur protégé la DP est nécessaire même en dessous de 5m²

Les travaux qui nécessitent un PC (Permis de Construire)

  • Construction d’une maison de plus de 20m²
  • Agrandissement de plus de 40m² (hors secteur protégé)
  • Agrandissement de plus de 20m² en secteur protégé
  • Modification de l’aspect extérieur du bâtiment ET changement de destination
  • Changement de destination ET modification de la structure porteuse
  • Construction d’une piscine de plus de 10m² avec abri de plus de 1m80 de haut, ou une piscine de plus de 100m²
  • Construction d’une terrasse surélevée de plus de 40m²

Nota : Une véranda, un garage accolé à une maison, un abri de jardin, ou une cave avec une hauteur sous plafond de plus de 1m80 constituent de la surface de plancher. Ces cas sont équivalents à un agrandissement. L’autorisation nécessaire dépendra donc de la surface créée.

Selon le type de travaux que vous souhaitez entreprendre ou si vous êtes dans un secteur protégé ou non, le dossier nécessaire ne sera pas le même. Pour déterminer si votre projet se situe dans un secteur protégé, commencez par consulter votre mairie.

Il existe beaucoup de situations particulières et c’est parfois un peu difficile de s’y retrouver. Pour être sûr de ne pas vous tromper sur l’autorisation d’urbanisme dont vous avez besoin, je vous conseille de vous référer à ce site qui vous guidera selon votre cas : Vérifiez si vos travaux sont concernés par un permis de construire.

Un permis de construire : quelles pièces fournir ?

La liste des documents à fournir pour une demande de permis de construire est définie dans un formulaire “cerfa”. Cette liste est exhaustive, toutes les pièces qui peuvent vous être demandé figurent dessus.

Vous pouvez retrouver le formulaire pour une maison individuelle ici : Demande de permis de construire pour une maison individuelle et/ou ses annexes (PCMI)

Votre dossier devra comprendre ce formulaire rempli et des documents à fournir.

 

Pour tous les projets, vous devez fournir les documents suivants :

  • Plan de situation du terrain. Vous pouvez l’obtenir sur le site internet Géoportail (Permet de localiser un terrain à l’intérieur de la commune pour savoir quelles règles d’urbanisme s’appliquent dans la zone où est situé un projet de construction).
  • Plan de masse (Représentation graphique du volume d’une construction (longueur, largeur et hauteur) et du terrain d’implantation).
  • Plan en coupe (Précise l’implantation d’une construction par rapport au profil du terrain). Lorsque les travaux ont pour effet de modifier le profil du terrain, le plan fait apparaître l’état initial et l’état futur).
  • Notice présentant le terrain, ses abords et le projet (implantation, accès, stationnement, aménagements prévus, matériaux et couleurs des constructions, plantations)
  • Plan des façades et des toitures.
  • Document graphique (photomontage par exemple) pour apprécier le projet par rapport aux autres constructions avoisinantes et aux paysages.
  • Photographie originale pour situer le terrain dans son environnement proche.
  • Photographie originale pour situer le terrain dans son environnement lointain.

D’autres pièces vous sont demandées en fonction de la nature de votre projet. Vous les trouverez listées dans le formulaire dans la partie “Bordereau de dépôt des pièces jointes”.

 

Une fois que votre dossier est complet, vous devez vous renseigner auprès de votre mairie pour savoir comment le lui transmettre. Selon les communes, vous pouvez parfois déposer votre dossier en ligne ou les envoyer à une adresse mail dédiée. Renseignez-vous auprès du service urbanisme de votre mairie ou sur leur site internet.

Lorsque vous avez remis votre dossier, demandez bien un récépissé. Il peut s’agir d’un simple email qui accuse réception de votre demande, mais il doit contenir le numéro d’enregistrement de votre dossier et les informations vous permettant de connaître la date à partir de laquelle les travaux pourront commencer. Il précise que, dans un délai d’un mois à compter du dépôt du dossier, la mairie peut vous notifier un délai différent pour commencer vos travaux. Elle a également un mois pour vous signaler que votre dossier est incomplet.

Pourquoi un architecte pour mon permis de construire ?

Quelle que soit votre situation, si votre projet nécessite un permis de construire et dépasse les 150m², l’intervention d’un architecte est requise.

Cela ne vous empêche pas de consulter un professionnel pour des projets de moindre envergure. L’architecte s’occupera à votre place de la demande d’urbanisme et vous apportera bien des avantages :

Conception Personnalisée

Votre projet de construction est unique, tout comme votre mode de vie et vos préférences. En tant qu’architecte, ma première mission est de vous écouter attentivement.

À partir de vos besoins, goûts, et de l’évolution possible de votre famille, je vous aide à définir votre projet. Aucun modèle standardisé n’est imposé, car votre logement sera le reflet de votre personnalité.

Mon objectif est de créer un espace qui vous ressemble, en optimisant judicieusement les surfaces et en organisant les volumes intérieurs selon vos souhaits.

Sur-Mesure et Accessibilité Financière

Mon rôle ne se limite pas à la conception, il s’étend également à la gestion de votre budget. La valeur ajoutée que j’apporte réside dans la personnalisation de votre projet, tout en veillant à ce qu’il reste compatible avec vos moyens financiers. Je serai votre avocat auprès des entreprises et je m’engage à obtenir une réalisation de qualité dans les meilleures conditions de prix. Le sur-mesure, c’est aussi une approche financière adaptée à vos possibilités.

Accompagnement Administratif

Les démarches administratives peuvent être complexes. En tant qu’architecte, je constitue et dépose, en votre nom, le dossier de demande de permis de construire. Mon objectif est d’accélérer les délais d’obtention en fournissant rapidement les renseignements nécessaires. Vous pouvez ainsi envisager le début de votre chantier dans les meilleurs délais.

Conception Écologique et Harmonie avec l'Environnement

Votre maison ne va pas seulement vous plaire, elle va également s’intégrer harmonieusement à son environnement. En tant qu’architecte, je prends en compte des aspects tels que l’orientation, l’architecture, les matériaux de construction, et les techniques de construction écologique et de réduction des dépenses énergétiques. Mon objectif est de limiter au maximum votre future consommation d’énergie et les frais d’entretien, tout en assurant une intégration respectueuse dans le paysage environnant.

Pour conclure

Faire appel à un architecte pour votre permis de construire va bien au-delà de la simple formalité administrative. C’est choisir une approche sur-mesure, une gestion financière avisée, et une conception respectueuse de l’environnement.

Faire de votre projet une réalité, tout en répondant à vos besoins et aspirations, est ma priorité.

Evie Lanthelme

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